Carnet de route
Raquette Luz Barège 20-21 mars 2010
Le 20/03/2010 par Dovergne Dominique
Vendredi 19 mars 2010
Route Niort/ Luz Saint-Sauveur : 5h45mn
Comme bien souvent le rendez—vous est donné au péage de Vouillé Gascougnoles, et les premiers arrivants sont déjà là a 17h30; il s'agit de Thomas qui a embarqué Émilie et Clément, en même temps qu'il a pris le minibus en location. Dominique et Marie-Claude arrivent de Melle dans leur petite voiture et rejoignent leurs amis randonneurs. On transvase les bagages du petit coffre à la vaste soute du minibus puis nous attendons le reste de la troupe. Mihaï arrive rapidement, charge lui aussi ses bagages, et la pluie qui tombe nous pousse dans le véhicule pour attendre Laure qui arrive bientôt. Nous l'aid0ns à transférer ses équipements, et nous prenons la route sans plus attendre, d'autant qu'il faut s'arrêter à Pons pour récupérer les Arvas, prêtés au CAF de la Rochelle, et que
Daniel, le BE escalade, doit nous restituer.
Thomas prend le volant et, sous la pluie, il nous emporte vers le sud. Nous faisons le point du matériel emporté, et il s'avère que Thomas n'a pas pu mettre la main sur les crampons, bien que Clément affirme les avoir remis en place, avec Patrick, dans les caisses prévues à cet effet dans le local du Club. Nous ferons donc avec ce qui est disponible. Thomas contacte son copain Daniel en lui donnant une heure probable de notre arrivée à Pons.
La pluie se calme un peu mais le ciel est bien bas. Arrivés à Pons, nous attendons un petit moment avant de voir un minibus bleu s'arrêter à côté de nous; nous reconnaissons alors Daniel qui nous salue rapidement. Il restitue les Arvas ainsi qu'un lot de crampons, ce qui va bien compléter notre équipement. Nous reprenons ensuite la route, direction Bordeaux que nous contournons sans souci, puis nous faisons un arrêt sur l'aire des Landes pour casser une petite croûte avant que la nuit ne soit complète. Chacun sort son pique-nique, et ce repas est vite avalé. Dominique prend ensuite le volant pour la suite du voyage. Il faut terminer la longue traversée des Landes, rejoindre Tarbes puis Lourdes, Argelés et enfin Luz. Pendant le trajet nous avons l'occasion de voir au moins 2 véhicules dont les chauffeurs sont bien pressés de rejoindre leur destination: les lignes jaunes, limitations de vitesse, zébras et autres panneaux de séparation des chaussée, ont tous bien chaud à leurs plumes.
Depuis un moment, le ciel s'est bien dégagé et des étoiles prometteuses brillent dans le ciel.
Il est environ 23h30, soit après 5h45mn de trajet tout compris, lorsque nous parvenons et destination. Luz est loin d'être endormie, nous observons en effet de nombreux groupes de jeunes qui se baladent de-ci, de-là dans le village.
Parvenus devant l’appartement, nous allons rapidement vérifier si son accès est possible et, rassuré sur ce point, Dominique revient bientôt; le déchargement peut alors avoir lieu. Thomas et Dominique vont ensuite remiser le minibus à un emplacement plus tranquille, puis ils reviennent dans l'appartement pour choisir une place dans les chambres. Clément et Émilie s'installent dans la chambre/cuisine; Thomas, Laure, Dominique et Marie-Claude prennent place dans une autre pièce, et le pauvre Mihaï se retrouve seul dans la troisième chambre.
Dans le bar voisin, c'est à dire juste en face de la chambre, les Espagnols sont à la fête. Clément n’a pas envie de se coucher tout de suite, et il suggère un passage au bar, nous décidons donc d'aller partager leur joie en buvant une petite bière ou un Martini blanc ou rouge. Les espagnols quittent lentement le bar dans lequel la télévision diffuse des images de sports extrêmes, et nous payons notre dû avant de rejoindre l’appartement pour dormir un peu.
Réveil prévu demain 7h, ou plus tard, le tout étant d'être prêt à partir vers l’auberge des Cascades à 7h55mn, et pi c'est tout!!
Samedi 20 mars 2010
Barèges / Cabane d'Aygues Cluses : 686m de dénivelée, 7h30mn, 12km
Réveil au cri du coq dans l'une des chambres, après une nuit dont chacun a profité différemment.
Rapide toilette, préparatifs des sacs, et nous sommes bientôt prêts au départ vers l’auberge. Nous prenons le minibus et nous montons vers le haut du village. Ici aussi les espagnols occupent le terrain, et nous devons nous garer, un peu à l’arrache, devant le local à poubelles, avant de rejoindre l'intérieur de l'établissement devant lequel attendent quelques personnes. Nous nous faisons servir café, thé, chocolat, selon les goûts de chacun, le beurre et la confiture sont déjà sur les tables. Quant au pain, après l’avoir pris dans le sac à pain prévu à cet effet, il faut se couper soi-même les tartines.
Dominique coupe deux panières mais elles ne font pas long feu, Mihaï se dévoue alors pour la deuxième tournée. Il trouve du pain frais qu'il s’apprête à couper, mais des cris s'élèvent subitement, et un espagnol qui en avait fait l'acquisition, surgit promptement nous faisant craindre le pire!! Mihaï s’excuse de la méprise dont il est bien innocent, il restitue le pain coupé à son propriétaire, se charge de couper le pain de l'auberge un peu moins frais, dommage, et nous finissons notre premier repas sans autre problème. Ce petit déjeuner est réduit à sa plus simple expression: pas de jus d'orange, de miel, de biscuits ou de pain d’épices comme en certains endroits.
Nous reprenons le minibus, direction Barèges et le parking de la station de ski où nous parvenons rapidement. Nous stationnons et finissons de nous préparer: réglage des crampons et des raquettes, re—conditionnement des sacs, avec pelles, sondes et crampons, et tout ce matériel prend de la place sur le sol. Un "placier" vient nous demander de ranger le véhicule bien aligné sur les autres, notre voisin a droit aux mêmes remarques, et il se plaint de notre occupation du sol sur ce parking. Laure cherche un endroit adéquat pour partir le cœur léger, et ceci fait, nous partons sur la route du Tourmalet enneigée; nous chaussons les raquettes, et mettons en marche les Arvas avec toute la rigueur dont Dominique sait parfois faire preuve.
Nous prenons alors la piste; le jardin botanique du Pont de la Gaubie a souffert de Xynthia, la tempête de février, et des sapins sont coupés à 3 mètres du sol, leurs cimes gisant sur le sol de des employés s’occupent a dégager le terrain. Le sentier monte ensuite en écharpe dans un terrain inégalement enneigé. Des skieurs partis avant nous sont, eux, passés par la piste que notre sentier rejoint bientôt; mais cela manque parfois de neige, bien que des avalanches aient de ci-de-là couvert la piste de leurs déchets: sapins et blocs de neige compactée.
Les skieurs devant nous ont déchaussé pour passer les parties en "dur", puis ils rechaussent et prennent la direction du lac Dets Coubous; les "raquettes" sont parties devant nous vers Aygues Cluses, et nous trouverons leurs traces pendant un moment. Clément s'est muni d'une carte et il surveille notre tranquille progression. Un peu plus haut, un passage un peu étriqué provoque un déchaussage d'Émilie, et la talonnière de sa raquette a sauté. Dominique doit sortir ses outils pour arriver à remettre en place l’objet décroché; Mihaï met ensuite une sangle pour bloquer préventivement un nouveau déchaussage!
Nous progressons régulièrement sous un ciel qui n’est pas grand bleu, et où circulent de nombreux nuages, poussés par le vent. ll ne fait pas froid, bien que des rafales de vent nous secouent de temps en temps bien comme il faut; du coup on ne sait pas trop comment se vêtirz on enlève une épaisseur, on se recouvre et l’on recommence à avoir chaud!
Un peu plus haut nous faisons une pause énergétique, le temps de recharger un peu les batteries, et Clément repart devant peu après. Il déclenche les aboiements d'uu chien de belle taille, que ses maîtres tiennent en laisse alors qu'ils sont arrêtés sous un sapin pour casser la croûte; nous les saluons et nous continuons notre progression en faisant à présent notre trace. De temps en temps nous faisons le point, et normalement nous devrions traverser le torrent et trouver la cabane sous peu. Nous passons effectivement le torrent, mais il est bien caché sous la neige, ce qui n'empêche pas notre petit groupe de continuer vers son objectif; il suffit ensuite de contourner une petite butte par la gauche, et nous découvrons la cabane à quelque distance, au plus grand soulagement de certains membres de notre groupe.
Autour de la cabane la neige a été dégagée, et nous voyons les quelques restes qui entourent le bâtiment que nous visitons rapidement avant de choisir un coin pour le pique nique. Chacun se place selon son goût : les uns préfèrent la neige et les rochers, d’autres préfèrent l'abri du vent au soleil, d'autres encore profitent de l’abri de la cabane pour ce repas de midi. Le café qui clôture notre repas froid, et qui est censé nous réchauffer un peu, est â peine tiède, et n'a donc pas l’effet escompté; la faute sans doute au percolateur de l’auberge qui n'avait pas atteint la bonne température.
Dominique propose une recherche d'Arvas, et ce sont Laure et Clément qui s’y collent, pendant que d'autres se reposent à l'abri de la cabane et essaient de déchiffrer les multiples phrases inscrites au plafond. Émilie apprécie particulièrement le matelas sur lequel elle s’est étendue, elle s'y prélasse un grand moment, et si elle le pouvait elle y ferait une bonne sieste!
Dehors le vent commence à se manifester de façon plus forte, ce qui nous incite à ne pas trop traîner ici car les rafales sont, par moments, bien fraîches. Nous nous remettons donc en marche.
Clément souhaite contourner la derrière butte par l'autre côté, ce que nous faisons, puis nous décidons de suivre à peu près nos traces de montée, négligeant ou redoutant de suivre les traces de ski dont les profils ne correspondent pas toujours à nos raquettes, inconfortables en devers. Nous continuons la descente, Laure et Émilie souffrent un peu, l’une du genou, l'autre à l'aine, mais elles suivent leurs compagnons avec courage. De temps à autre l’un ou l’autre d’entre nous s'enfonce dans un trou où l’une des raquettes reste coincée, et l’on a beau essayer de soulever le pied, de le reculer, il faut l'aide d'une bonne âme pour s’en extirper.
Cet après midi Mihaï est parti en éclaireur, il file devant; c’est vrai qu’il n'a pas garni ses orteils des rubans d’élastoplaste, et peut-être a t-il des ampoules. Parvenus au carrefour des sentiers, nous enlevons les raquettes pour finir la rando, les uns par le sentier, les autres par la piste. Bientôt nous rejoignons tous Mihaï qui nous attend un peu avant le pont de la Gaubie. Nous y faisons une petite pause, tranquillement assis sur le pont, et nous prenons le temps d'une photo de groupe. Clément prend du recul pour avoir une vue sur une brochette de sacs à dos, et Thomas fait quelques acrobaties réprimandées par les filles. Nous terminons ensuite notre rando, croisons la piste de ski plus fréquentée que ce matin, avant de retrouver le minibus où l'on peut alors quitter nos grosses chaussures. Les plus courageux font quelques étirements, et Thomas reprend le volant.
Dominique souhaite passer "Chez Louisette", point de départ vers le refuge de la Glére et ses lacs qui pourraient être le but de la journée de demain, à moins que l'on préfère le lac d’Oncet vers lequel la montée nous est apparue bien enneigée.
De retour à l'appartement, les tours de rôle pour la douche s’organisent car il n'y en a qu’une, et chacun se change. Dominique va jusqu'à l’auberge des Cascades afin de connaître l'horaire du repas du soir, les procédures pour le règlement etc., Pendant ce temps les autres font le point sur ce qui composera l’apéro de ce soir: Mihaï et Marie—Claude ont apporté des biscuits et des mélanges de ...,
Clément et Émilie une bouteille de vin d'Alsace. Mais Clément a envie de bière, et il sort avec Émilie et Laure pour compléter les provisions, merci à eux!
Nous nous regroupons dans la chambre de Mihaï, les victuailles et les boissons sont posées sur le sol, les gobelets sont de sortie et nous passons un long et bien sympathique moment de partage, partage autant de ce qui se grignote et se boit, que de nos impressions sur la journée, et de souvenirs de week end passés. Dominique a sorti son appareil photo caméscope, et chacun peut ainsi visionner les petits clips et les photos de la journée, ainsi que les films de la sortie cascade de glace du mois de janvier, ceux-ci intéressant beaucoup les participants a la chose. Nous évoquons aussi la journée de demain, et l'objectif de la rando est choisi en sachant que Laure ne sera pas des nôtres à cause de son genou; quant à Émilie, elle verra demain selon son état si elle participe ou non.
Sous nos fenêtres, de nombreux espagnols discutent, assis à la terrasse du bar, et les simples vitrages de l’appartement ne suffisent pas à réduire le bruit. En effet il y a foule dans et à l'extérieur du bar, jeunes et moins jeunes, assis ou debout, et il en résulte un fort brouhaha ponctué d'éclats de voix, de rires et de musique. D'après ce que Dominique a appris à Pauberge, l'explication de cette animation est que les espagnols fêtent aujourd'hui la San José.
L'heure avance, et la fatigue commence à se faire ressentir chez certains dont les yeux sont tentés de se fermer, n’est ce pas Thomas! Nous devançons un peu l’heure du dîner prévu à 20 h, et nous nous dirigeons bientôt vers l’auberge pour le repas. Un petit groupe est encore attablé devant la monumentale cheminée de la salle à manger, dont le patron qui se lève pour accueillir aimablement le groupe "d'Auvergne". Nous nous installons à la table, de l'autre côté de cette cheminée, et rapidement nous arrive une soupière de garbure. Mihaï se charge de la répartition de la soupe, et les derniers commencent à redouter de ne pas être servis! Mais il adapte ses doses, et tout le monde aura sa part, la sienne étant cependant un peu maigrichette! La patronne nous en propose un peu plus, et nous acceptons avec plaisir, ce qui permet à Mihaï d'être un peu mieux servi cette fois ci, et de resservir les volontaires. Vient ensuite du jambon de pays avec des cornichons, et nous ne savons pas trop comment considérer la chose: est ce un hors—d’œuvre ou la viande du plat principal'? Les habitués des refuges se doutent que suivront probablement des pâtes ou quelque chose du genre.
Nous avons le temps de manger le jambon avant d’en avoir la confirmation, la serveuse nous apportant un peu plus tard un plat de spaghettis bolognaise.
Marie-Claude aimerait bien voir le dernier match du tournoi des 6 nations, Mihaï et Thomas sont partants aussi, mais il n’y a pas de télé ici. Mihaï s’informe donc auprès de la patronne d’un endroit ou l'on pourrait le regarder, et elle nous indique un bar à 5 minutes. Entre temps un groupe s'est installé bruyamment, les adultes à une table, les enfants à une autre, et il devient alors difficile de s’entendre et de converser. Le dîner de Marie-Claude est interrompu à plusieurs reprises par un appel de son fils qui innove un plat de cuisine et cherche des conseils auprès de sa maman, et elle doit s'éloigner de la source sonore pour que la communication soit audible.
Notre repas est arrosé d’une bouteille de vin de Bordeaux que l’on partage avec minutie. Il se termine d’une façon un peu abrupte avec une malheureuse coupelle de compote, même pas accompagnée d’un biscuit, ça fait misère! Le match a maintenant débuté et si nous voulons le voir, nous ne devons pas nous éterniser. Dominique va donc au comptoir réclamer la note dont il s’acquitte.
Nous partons sitôt après vers le bas de la ville à la recherche du bar que nous trouvons rapidement. Une télévision est réglée sur la retransmission, nous entrons donc: pour leur dernier match les rugbymen français sont face aux anglais, et l'enjeu en est le grand chelem. Mais toutes les places assises sont prises, seuls Mihaï et Marie-Claude arrivent à disposer d’un tabouret, Thomas reste debout un grand moment avant qu’un autre ne se libère. Clément, Émilie, Laura et Dominique discutent dehors avant que la pluie ne les fasse rentrer, ils finissent par avoir eux aussi une place sur une chaise. Dominique reste à l'écart de l’écran de télé, il préfère vadrouiller dehors, il visite les alentours, assiste en partie au match de foot local sous une petite pluie légère, il en profite aussi pour enregistrer son résumé sur son dictaphone.
Marie-Claude observe avec amusement le patron du bar qui, une fois qu'il a servi les clients, regarde la télé et échange quelques paroles avec habitué, un verre de bière a la main. Son verre vide, il le rince et s'en ressert presque aussitôt une autre.
A part une tablée de jeunes, peu de monde n’est intéressé par le match, et il n’y a pas une grosse ambiance. Il faut dire aussi que, d'une part il n’y a pas de son, et un match de rugby sans commentaires c’est comme un plat sans sel et tiède, cela manque de saveur et de chaleur, et que d'autre part, le match n'est pas un chef d'œuvre du genre! Petit à petit des clients quittent le lieu et nous finissons par nous retrouver tous au comptoir avec notre consommation que nous buvons à petites gorgées pour ne pas avoir à repasser commande. Ce qui n'est pas le cas du patron qui, de l'autre côté du comptoir, continue de se servir des verres de bière, il s'en descend bien 6 ou 7!! Et plus ça va plus il va s'accoter au .....
Le match devient un peu plus tendu à la fin car les Anglais sont peu à peu remontés au score, mais finalement les Français gagnent 12/ 10 après un match sans grand brio au cours duquel les Français se sont heureusement bien défendus à défaut d'avoir su attaquer.
Avant de regagner l’appartement nous faisons un détour par l’office du tourisme pour y prendre connaissance de la météo qui nous annonce pour demain des risques d'averses le matin, et de la pluie l’après midi, ainsi qu’un isotherme zéro à 2400m. Ce n’est pas réjouissant, mais nous partirons et nous aviserons le moment venu. Nous revenons ensuite à l’appartement pour le repos de la nuit.
Mihaï se munit de bouchons d'oreilles auprès de Dominique qui en a toujours en rabe, et qui fera de même une fois couché; les espagnols sont, encore en partie, présents au bar, et cela ne passe pas inaperçu! Il faudra attendre encore près de 2 heures avant que le calme et le silence ne reviennent.
Même programmation de réveil pour demain.
Dimanche 21 mars 2010
Barèges- Lac d’Oncet : 700m de dénivelée, 4h53mn, 7 km.
Le "doux" chant du coq se fait entendre à 7h, et les dormeurs se lèvent les uns après les autres.
Émilie, qui attendait le matin pour prendre une décision concernant sa participation à la rando, va finalement tenir compagnie a Laure; celle ci, échappant aux préparatifs, traîne un peu au lit, elle se lève et s'habille juste avant que l’on parte vers l’auberge.
Le ciel est bien bas, il est tombé quelques gouttes d’eau mais pas le déluge prévu par la chaîne météo! Nous nous garons au même endroit que la veille, et nous prenons notre petit déjeuner comme hier. Mihaï reste très prudent en coupant le pain ce matin! Une fois pris le petit déjeuner, les jeunes filles rentrent à pied vers l'appartement alors que le minibus et les 5 randonneurs partent vers Baréges, en direction du haut de la vallée ou le ciel semble plus clair qu’ici. Nous dépassons le parking d’hier pour nous garer, en bord de route, à côté de 2 voitures déjà stationnées et dont les occupants se préparent à randonner à ski. Nous nous préparons et nous partons, dans l'herbe pour un court moment, jusqu'à la neige sur laquelle nous marchons ensuite, les raquettes aux pieds. Un qui regrette de ne pas avoir emporté ses patinettes, c’est bien Thomas!! ...... car la pente se serait bien prêtée à leur utilisation. Il fait la trace devant nous, sans souci, en consultant Dominique de temps en temps. Le soleil se montre bientôt et, au fur et à mesure de notre progression, il devient bien présent, et nous commençons à avoir bien chaud en montant, tout en restant à flanc, vers le haut de la vallée, Mihaï souffre un peu ce matin mais sa bonne humeur est toujours là!
Clément apprécie la balade, mais il a bien chaud et enlève les épaisseurs superflues. Nous faisons une pause au dessus d’une dameuse et de l’arrivée du télésiège que Clément a repérée sur la carte, et qui va nous servir pour axer notre progression future. Il y a un petit goulet à passer mais la neige est douce, et avec de l'attention et une grande précaution pour certaine, cela se passe bien; et nous découvrons maintenant le sommet du Pic de Midi de Bigorre couronné par les différents bâtiments et dômes de l'observatoire. Nous finissons par arriver, enfin, en vue du lac après avoir parcouru quelques petites bosses prometteuses de la fin imminente de notre randonnée. Le lac est en contrebas, il est encore gelé mais sa couleur bleutée annonce le dégel. Nous prenons ici notre casse-croûte après avoir admiré les alentours 2 les cols et crêtes à notre gauche font apparaître des points noirs que les jumelles ne parviennent pas à définir comme des hommes ou des rochers; finalement nous opterons pour des rochers car ces points noirs n’auront pas bougé tout le temps de notre repas.
Il fait beau et bon, et, dominés par le pic du Midi de Bigorre, nous jouissons d' un beau point de vue, c'est un moment très agréable que nous apprécions à sa juste valeur.
Nous faisons des photos, avec le retardateur, pour prendre les 5 courageux participant(e)s à cette randonnée. Le temps est toujours aussi doux et il n’y a pas de vent ce qui rend l'atmosphère très agréable; de temps en temps, un nuage monte de la vallée ou passe un col. Thomas passe un coup de téléphone aux filles restées à Luz, pour les prévenir que nous arrivons bientôt, mais il n'a accès qu’au répondeur de celles-ci. C’est vrai qu’elles étaient susceptibles d’aller au centre de thalassothérapie, si c'est le cas, elles ont dû éteindre leur portable!
Nous suivons des yeux un skieur qui est un peu en dessous du pic du midi d’où il est parti. Il ne descend pas vite, mais il y a de quoi se faire mal dans le coin, et il a raison d’être prudent. Nous le suivons jusqu'à ce qu’il rejoigne la route. Le temps passe et il nous faut repartir vers la vallée afin de ne pas arriver trop tard dans les Deux Sèvres. Nous évitons de repasser par le sommet des petites bosses, et la neige s'est encore adoucie, les raquettes enfoncent bien profondément; nous profitons de la pente pour tenter quelques glissades ce qui fait regretter de nouveau à Thomas ses patinettes restées dans le minibus.
La descente se fait rapidement, et nous rejoignons notre véhicule en début d'après midi. Le ciel est moins clément maintenant, il s'est chargé de nuages, et nous sommes ravis d'avoir eu une aussi belle journée. Nous passons de nouveau un appel vers la vallée mais toujours les répondeurs!
Le minibus, conduit par Thomas, file maintenant vers Baréges puis Luz ou nous stoppons devant l'appartement; un rapide aller retour à l'étage nous révèle l'absence des demoiselles. Nous n'avons pas la clé pour entrer dans les lieux et nous changer, nous décidons donc d’aller boire un coup en attendant que les portables répondent. Nous trouvons quand même curieux de tomber sur les répondeurs car les filles savent que nous devions les appeler, comment cela se fait-il?
Nous allons à pied et sous la pluie jusqu’à 'à la place du village. Nous nous attablons devant une bière, un coca ou une crêpe, offerts par Clément qui est le seul à avoir de quoi payer! Merci Clément, on te revaudra ça une prochaine fois!
Finalement c’est de visu que nous retrouvons Émilie et Laure qui, par chance, passent tranquillement de l’autre côté de la place!
Clément s'empresse de les interpeller, et elles viennent nous rejoindre. Emilie, confuse, se fait donner une petite leçon d'utilisation de portable qu’il faut parfois couper afin de reprendre un réseau! Elle est ensuite en mesure de recevoir la flopée de messages qui ne l'ont pas dérangée cet après midi!
Nous repartons, tous ensemble cette fois, vers l'appartement. Thomas prend une douche en vitesse, les autres récupèrent leurs sacs et effets personnels abandonnés ce matin, et l'on charge tout notre barda dans le camion. Dominique re-stocke les Arvas et il semble que le n°7 ne soit pas là : ni housse ni appareil! Dans le tas, le n° 5 et le n°l0 semblent avoir des problèmes de mise en marche (piles ou plus grave?). Quand Émilie et Dominique ont fini l’inspection des lieux, nous reprenons la direction de la vallée, et nous nous mêlons au flot des voitures de skieurs qui, eux aussi, regagnent leur domicile en cette fin d'après midi. C’est Dominique qui prend le volant; quelques gouttes de pluie ne seront pas gênantes. Nous traversons Tarbes puis un peu plus loin Clément prend à son tour le volant. Remontée des Landes, plein de carburant à Langon, il faudra s'y reprendre à deux fois car le tuyau est trop court, puis autoroute jusqu’à Vouillé. A l'avant ça discute et ça tient compagnie au conducteur, à l’arrière, c'est calme, ça dormote ou ça roupille pour de vrai.
Durant le trajet Dominique a fait les comptes et, au moment de se séparer, chacun règle sa participation à ce week-end bien sympathique. Laure et Mihaï récupèrent leur voiture et rentrent chez eux, Dominique et Marie—Claude suivent le minibus car il faut utiliser la carte bleue de
Dominique pour remplir le réservoir. Et c'est sur le parking de l'Intermarché local que les derniers participants se séparent, après ces moments agréables passés ensemble.

