Carnet de route

Raquette Gavarnie Janvier 2008

Le 26/01/2008 par Dovergne Dominique

 

Gavamie
raquettes à neige janvier 2008

Vendredi 25  Janvier 2008


Le rendez-vous a été donné au péage de l'autoroute A10 à son entrée N°32, Niort Centre, située sur la commune de Gascougnoles. Mihail, Emmanuelle et Samuel sont déjà là quand Dominique et Marie Claude arrivent à bord de leur AX, décorée par la chouette qui a établi domicile dans leur garage. Alors que l'on avait jusqu'a présent une température plutôt clémente pour la saison, il ne fait pas chaud ici ce soir, et l'on doit se couvrir en attendant le restant de la troupe. Heureusement le véhicule de location arrive bientôt, c'est un minibus de marque Opel, piloté par Thomas et qui "contient" déjà Séverine et Bruno; seul manque encore Laurent qui, à son tour,arrive sans tarder. Tout le monde est à l'heure aujourd'hui, c'est à noter dans les annales!

Nous chargeons donc tous les bagages dans le vaste espace arrière du véhicule, et les sacs atterrissent pêle-mêle dans le coffre déjà garni des raquettes, piolets, crampons et Arvas, et on le ferme soigneusement avant de grimper dans l'espace réservé aux chrétiens. Il faut s'y reprendre à plusieurs reprises pour parvenir à fermer la porte latérale coulissante, qui est d'abord tirée de l'intérieur sans résultat, et qui doit être claquée énergiquement de l'extérieur pour que nous puissions partir. Le péage franchi, nous filons vers le sud sous un beau ciel sans nuage, qui augure bien de la météo clémente prévue pour les jours à venir. Il est 18hlO min!

Nous passons par le périphérique de Bordeaux, chargé mais fluide, puis nous prenons l’autoroute en direction de Langon. A Cestas, l'aire de repos des Landes, qu'en d'autres temps nous avons utilisée, va nous servir de point d‘arrêt. Les dames l'apprécient car elle dispose de sanitaires propres et chauffés. Une murette accueille les sacs, poches ou paniers ainsi que quelques séants, et le pique nique de ce soir est pris à la lumière d’un lampadaire. Il fait frais, pour ne pas dire froid, et nous ne traînons pas trop ici. Sitôt le casse croûte avalé, c'est Dominique qui, à son tour, prend le volant pour la suite du trajet.

ll y a bien du monde ce soir sur cette route: des gens qui débauchent, des voitures lestées de skis, et des bus chargés de touristes qui s'obstinent à prendre la même direction que nous. Mais que diable vont ils faire à la montagne ces gens la! Il n'y en a pas moins de 5 qui se retrouvent plus ou moins les uns derrière les autres: deux 64, un 65, un 86 et un 93. Ils passent en convoi à Maubourguet, et nous devons les suivre un moment, mais dès qu'une opportunité se présente Dominique n'hésite pas et il finit par les doubler, les uns après les autres bien sûr!

Le temps frais fait apparaître petit à petit des bancs de brume qui vont se transformer en brouillard après Aire sur Adour, rendant la conduite un peu plus fatigante, car cela oblige à suivre les autres véhicules qui traînent. Heureusement que de temps en temps le brouillard est moins épais, on parvient ainsi à rattraper un peu le retard accumulé. C'est par le centre ville que nous traversons Tarbes, puis nous remontons vers Lourdes ou le brouillard n‘est pas encore arrivé. Cette fois ci, c'est en convoi avec des espagnols que nous remontons la vallée. Dominique tente un raccourci à Luz, mais l`espagnol qui roule devant nous lui fait perdre l'avantage de son raccourci.

ll est 00h 07 min quand nous coupons le contact du minibus que nous avons courageusement fait monter presque jusqu'au refuge, les doigts dans le nez, et sans le mettre dans le fossé comme il y a deux ans, déjà ! Mais ce soir pas de neige sur la route, rien aux abords du bâtiment, pas de risque de déraper ou de patiner, la température est même presque agréable. Chacun récupère son bagage et rejoint le refuge sous un beau ciel étoilé et éclairé par une lune presque pleine.
La gardienne du lieu avait pris le soin d‘indiquer le nom du dortoir dans lequel nous pouvons loger ensemble, tous les 9: il s'agit du "Ramondia", du nom de la petite fleur endémique des Pyrénées (Ramonda myconi de la famille des Gésneriacées). La gérante a recommandé de bien éteindre les lumières, mais dans la salle à manger deux alpinistes sont occupés avec leur matériel impressionnant, nous n'osons quand même pas les plonger dans l'obscurité!

Dans le dortoir chacun se choisit un couchage à sa guise, en haut ou en bas des lits superposés, et, le cas échéant, à proximité de sa "moitié"! Dominique a demandé un petit déjeuner à 7h30, nous réglons donc un ou deux portables sur 7h pour le lendemain matin, ou plus exactement pour tout à l'heure car nous sommes déjà samedi, puis nous tentons de trouver le sommeil.

Samedi 26 janvier 2008

Grange de Holle / Gavamie / Plateau de Bellevue / hostellerie du cirque, pied de la cascade et retour (sans passer par Bellevue): 11250 m, 1334 m de dénivelée (+et-), 7h30min dehors.


Réveil au son de l'un puis de l'autre des portables mis en batterie, et petit à petit les yeux s'ouvrent, les duvets et les couvertures s'agitent, et les dormeurs se lèvent les uns après les autres. Le sommeil fut difficile à trouver pour certains, et la nuit fut plus ou moins bonne, selon que l'on était ou non près d'un ronfleur! ou d'un parleur! Dominique fait un aller-retour dans la salle à manger puis il revient prendre commande des desiderata de chacun pour ce premier repas. Thomas s'occupe déjà à mettre les piles dans les Arvas, les autres font un brin de toilette et s'habillent, avant de rejoindre la salle à manger pour le petit déjeuner.

Nous sommes seuls dans la salle, placés à proximité de la cheminée, et c'est bien agréable. Ce premier repas est pris tranquillement, le pain et les madeleines disparaissent petit à petit des corbeilles, et les bols se vident au fur et à mesure. Chacun va ensuite récupérer son sac dans le dortoir et l'on se retrouve au "cul" du camion pour la suite des préparatifs : perception des pelles et des sondes, réglage des crampons, réglages des raquettes, vérification des équipements 2 gants, bonnet, lunettes etc. Quand tout le monde est prêt, nous procédons à la mise en marche des Arvas, et Dominique en vérifie le bon fonctionnement dans les règles de l'art; ceci fait, nous pouvons nous mettre en route. Nous démarrons la rando du parking du refuge, puis nous partons sur la route vers la vallée. Il fait grand beau ce matin, et l'on a parfois un peu de mal à détacher les yeux des cimes qui nous entourent.

Nous marchons un court moment sur la route puis nous prenons un sentier, sur la droite, vers le village et le cirque de Gavamie. Il y a un peu de neige sur le sol mais la marche en chaussures est encore possible, alors nous en profitons, d'autant que le sentier descend et que la couche de neige est de plus en plus fine. Notre sentier rejoint celui qui passe devant l'église, puis il se remet à monter entre la forêt et les quelques prairies de ce fond de vallée. Nous mettons maintenant les raquettes aux pieds, car à mesure que nous prenons de l'altitude, la neige devient bien présente et parfois un peu dure et glissante, Nous montons doucement et parvenons à une bifurcation où Dominique donne la préférence au sentier qui monte, afin d'aller jusqu‘au plateau de Bellevue qui, aujourd'hui, porte bien son nom, et nous nous en réjouissons. Nous enlevons les raquettes quand le sentier devient trop rocailleux, puis nous les remettons dès que le plateau se présente avec une neige plus uniforme que le soleil inonde à notre plus grand plaisir. La cabane de Bellevue est là au-dessus de nous, mais nous n'irons pas jusqu'à elle, lui préférant la petite butte dépourvue de neige qui se trouve à la croisée des sentiers,et qui va nous offrir un emplacement idéal pour une pause bien méritée.

Chacun sort de quoi boire et grignoter de son sac: des raisins, des abricots secs, et des amandes sont partagées, et l'on apprécie simultanément, d’une part ces petites choses qui se mangent avec plaisir, et d'autre part, le spectacle qui nous est offert depuis cet endroit, et que l'on peut dévorer des yeux!

Durant cet arrêt, un randonneur passe à côté de nous puis continue vers le col de Boucharo. Pour notre part, nous allons descendre vers la Planette puis le fond de la vallée, par le sentier dans la forêt. ll faut commencer par passer sous la barre de rochers par un sentier qui se glisse entre les falaises; 2 isards présents dans le coin traversent subitement notre sentier, et peu après nous pouvons apercevoir leurs congénères qui, du haut de la falaise qui nous surplombe, nous observent et nous surveillent très tranquillement. C'est une première pour certains d'entre nous qui n‘en n'avaient jamais vus; nous prenons donc le temps de sortir les jumelles pour les voir de plus près. Le temps de faire quelques photos, et c'est reparti!

Nous descendons jusqu'au petit pont, sur le maigre torrent que le glacier du Taillon peine à alimenter en ces temps de froidure. Nous plongeons ensuite vers le bas, dans la forêt, et le soleil nous abandonne alors. Parvenus au fond du vallon, nous remontons le long du torrent que l'on traverse bientôt à gué, sans trop se mouiller les raquettes. Un trajet en zigzag, ponctué de-ci, de-là, de ronciers où l'on s'accroche parfois au passage, et nous débouchons sur la piste qui conduit à l' Hostellerie du Cirque que nous atteignons bientôt. Sur l’esplanade qui s'étend devant elle, nous restons un moment pour nous regrouper puis, afin de pas trop se refroidir, nous paitons vers la grande cascade qui, comme toutes ses copines du coin, est bien gelée.
Elle fait le bonheur des petites fourmis que nous devinons d'abord, puis apercevons à leur surface. La piste devient une trace dans la neige utilisée par les alpinistes qui nous ont précédés, mais c'est sans problème que nous la suivons pour parvenir à proximité de la grande cascade,

Il est 13h, il faut penser à déjeuner, et nous nous arrêtons à un endroit où quelques rochers pourront nous offrir un support, un peu frais certes, mais moins que la neige.
Nous y déposons nos sacs, et chacun essaie de trouver la position la moins inconfortable ou la moins réfrigérante: assis sur un tout petit bout de rocher, ou sur la neige avec un poncho pour isoler, ou bien carrément debout. Nous sommes à l'ombre de cette gigantesque et admirable muraille, et personne ne songe à tomber la veste .... ni même les gants qui, pour certains, resteront là où ils sont le plus utiles, même si c'est un peu moins pratique pour manger! Pendant ce repas, nous observons les nombreux alpinistes, pendus à leur piolets, qui grimpent et progressent doucement sur cette surface glacée.

L'eau chaude que renferme les thermos est bienvenue en fin de repas pour un thé ou un café, et cela fait du bien de sentir ce liquide chaud couler dans nos entrailles. Dominique propose un exercice de recherche avec les Arvas, mais bizarrement il n'y a pas d'amateurs! Il fait vraiment trop froid, et il remettra cela à demain. Personne n'ayant pas davantage émis le souhait d‘une petite sieste ou d‘un petit temps de bronzette, nous repartons sans plus attendre vers le bas. Nous laissons derrière nous ce lieu unique, cet édifice colossal, cette muraille majestueuse et presque mythique orée de sa superbe cascade, la plus grande d'Europe, qui est aussi un haut lieu de l'alpinisme pyrénéen.

C'est maintenant une troupe un peu désordonné qui foule ce lieu presque sacré, profitant des espaces de neige vierge pour laisser sa trace, même si la pure éthique du randonneur d'hiver en souffre un peu. Il y a un peu de monde au niveau de l'Hostellerie, mais peu nombreux sont les randonneurs bien équipés comme nous!

Nous continuons la descente, et Séverine rappelle en douce à Dominique qu’une petite cérémonie, qu‘elle a subie il y a quelque temps, serait la bienvenue pour les non initiés. Dominique n'a pas oublié mais il attend un moment propice: le matin c'est un peu tôt, la pause du déjeuner est un moment qui se respecte, par contre lors de la descente l'après midi, c'est pas mal; cela ne saurait donc plus tarder!

Dominique pense rejoindre Gavarnie par la gauche de la vallée, et il faut de nouveau traverser le gave; il pique donc vers le pont qu'il suppose se trouver par là, et quand il l’a trouvé, il fait une pause afin de permettre au groupe de se reformer. Le temps pour certains traînards de finir leur petit pipi, et nous voilà réunis. C'est le moment choisi pour baptiser Samuel et Laurent, dont c'est la première sortie raquettes avec nous, et Dominique s'en charge à grands coups de boules de neige, ou de paquets de neige, car les boules ne sont pas faciles à former. Samuel ne fait ni une, ni deux, et il est bientôt imité par Laurent: ils sortent l'instrmument censé dégager les victimes ensevelies sous une avalanche, et c'est à coups de pelletées de neige que les 2 compères se défendent! Après cette courte cérémonie, nous repartons; il faut remonter un peu et, sur ce passage, nous trouvons un crâne d'isard. Le sentier descend ensuite doucement jusqu'à Gavarnie, surplombant les routes de fond de vallée où les piétons circulent sur le bitume, Les raquettes vont finir leur rando accrochées sur les sacs, et c'est un groupe de piétons en chaussures qui rejoint la route, un peu avant le refuge que non atteignons vers l6hl5min. Nous nous délestons du matériel que nous laissons dans le coffre, et une fois dans l'entrée nous prenons la peine de remplacer les chaussures de rando par d'autres plus légères, ou par des chaussons. Une fois choisies la bonne taille, la bonne forme et la bonne couleur, nous pénétrons dans la salle commune. Le couvert est déjà installé sur les tables et, ce soir, elles seront toutes occupées.

Nous rejoignons le dortoir et chacun s’organise pour la soirée. Ce sont les douches qui vont, entre autres activités, occuper notre temps, le " pompon " revenant à Emmanuelle et Samuel! Nous passons ensuite un grand moment dans le dortoir à palabrer en mangeant: un clafoutis aux fruits rouges confectionné par Séverine, un gâteau breton apporté par Laurent, quelques carrés de chocolat sortis du sac de Marie-Claude. Cela pourrait s‘apparenter à un " five o' clock ", nous sommes encore dans les temps, et certains auraient l'élément indispensable pour ce rituel! Si ce n’est que Mihail sort, non pas des sachets de thé, mais une bouteille de Pineau qu'il débouche et met à disposition pour accompagner ce " goûter". Qu'à cela ne tienne, nous allons juste devancer l'heure de l'apéro! Un paquet de cacahuètes est même sorti d'un sac pour que cela fasse un peu plus vrai! Il faut alors se partager les gobelets disponibles de façon optimale, car il n‘y en a pas pour tout le monde, et donc les couples feront gamelle commune, et pis c'est tout!! Le plus important c'est de ne pas en laisser!

Au fil de la conversation l'heure en profite pour avancer, et nous rejoignons la salle à manger qui, effectivement, est bien plus garnie que ce matin. Nous prenons place à la table qui nous est réservée, nous continuons les discussions, regardons un peu les autres clients, ou bien un magazine; on consulte aussi le livre d'or où l'on peut voir que le groupe "Lacoste", dont le nom apparaissait sur les petites étiquettes réservées aux noctambules, et que nous avons trouvées collées sur les portes hier soir, a déjà écrit un mot: ils ont fait le couloir N.E. du pic de Canaus, course T.D. .Dominique cherche ce pic sur sa carte sans le trouver, il cherche alors dans la salle où se trouve "Lacoste ". Comme ce dernier est installé à la table voisine, il s'approche, cela permet de trouver rapidement le pic: il se situe dans la ligne de crêtes du sommet ou nous avions cartographie, l'an passé, au cours de la rando vers le Pourteillou. Lacoste à trouvé ce couloir très beau, lui rappelant quelque chose du côté de Bionnassay (Alpes), et Dominique pense que ce client doit en avoir quelques unes à son palmarès. Une fois de plus, nous côtoyons dans ces refuges des "pointures" et souvent sans le savoir; et ces gens là ne sont pas les plus bruyants !!
Nous n'avons pas osé descendre la bouteille de pineau dans la salle à manger, et la boire au vu et au su des gérants, nous avons eu tort! A la table d’à côté, 2 couples ont ouvert une bouteille de Loupiac et ils trinquent sans se poser de questions. De l'autre côté sont posées sur la table plusieurs bouteilles d'apéro et tout ce qui va avec. C'est vrai que nous avons, nous, le souvenir du précédent gérant, fort peu aimable, qui nous avait fait une remarque, il y a 2 ans, alors que nous mangions des rondelles de saucisson en attendant le dîner.
Qu'à cela ne tienne, nos jeunes vont quérir une bouteille de Jurançon auprès de la gérante, et nous mettons une deuxième couche au Pineau de tout à l’heure, après avoir trinqué et immortalisé ce moment en le fixant sur des pixels. Bientôt les assiettes arrivent, puis la soupière qui contient une garbure dans laquelle un os à moelle prend son bain. Chacun se sert ou se fait servir, et se cale l'estomac: la garbure est bonne, il faudra même un peu de "rab" pour nous contenter. Vient ensuite une assiette de charcuterie : saucisson et pâté qu'Emmanuelle partage en 9 avec précision; c'est un peu moins apprécié, il en restera dans le plat. A ce moment du repas Mihail est un peu fatigué, et il nous quitte pour s'aller reposer. Un plat de spaghetti à la carbonara fait suite aux " cochonailles “, et malgré la bonne volonté des
plus affamés, nous n'arriverons pas à le terminer, lui non plus, l'absence de Mihail se faisant sentir. Comme dessert nous avons une île flottante, et la part de Mihail sera partagée par les plus ..... raffinés ? .... gourmands ? ..... de la tablée.

Thomas a récupéré les cartes de club et les diplômes des encadrants, et il les a remis à la gérante afin qu'elle fasse l'addition quand elle aura le temps. Mais elle est un peu bousculée en cette fin de repas, et nous, nous sommes pressés d'aller au dodo, nous payerons donc tout cela demain matin. Le groupe rejoint alors le dortoir sans trop de bruit et de lumière afin de ne pas réveiller Mihail. Nous réglons les réveils comme ce matin, et chacun tente de trouver le sommeil, bouchons d'oreilles ou pas!

Dimanche 27 janvier 2008

Crêtes du Hautacam 1 9000m, 570 m de dénivelée (+ et-), 5h 30min dehors


La nuit n'a pas été bonne pour tout le monde, le sommeil pas facile à trouver, pour Laurent, notamment qui, ne pouvant décidément pas résister aux ronflements émis dans son voisinage, a du avoir recours aux bouchons d'oreilles en cours de nuit. Réveil au son des portables, lumières des frontales puis de la chambre, toilette, habillage et début de préparatifs avant le petit déjeuner qui sera suivi du départ vers la vallée, il ne faudra donc rien laisser ici. Dominique va chercher la note, qui correspond aux pré-calculs faits hier soir, si ce n’est la taxe de séjour que l'on oublie toujours, et, surprise, le forfait eau chaude, pour les thermos sans doute, supplément auquel nous ne pensions pas et que nous trouvons un peu salé : 2 Euros! Nous faisons la division, chacun rédige son chèque, et nous allons terminer nos préparatifs.
Dominique porte les chèques, récupère les cartes, et discute un moment avec la gérante avant de rejoindre ses amis au "cul" du minibus. Le chargement effectué, Thomas prend le volant et nous démarrons.
Arrêt a l'entrée du village pour prendre connaissance de la météo et faire une photo du cadran solaire (encore Dominique); un peu plus loin un petit coup d'oeil intéressé pour certains vers une charmante jeune femme qui sort du local des guides, puis peu après rapide arrêt à la sortie du village pour vérifier que la petite polaire bleue de Marie-Claude est bien dans le sac, et non restée sur une table dans le refuge. Nous descendons vers Luz que nous traversons par le centre ville cette fois. Nous croisons de nombreux véhicules de toutes tailles qui montent à fond vers Gavarnie ou Barèges; nous sommes peu nombreux à descendre en cette heure matinale. Les oreilles de Séverine n'apprécient pas que nous perdions de l'altitude, et nous nous arrêtons quelques instants pour laisser ses tympans récupérer, mais sans grand résultat. Nous remontons ensuite vers Hautacam, et un panneau nous annonce que les pistes de ski, fond et piste, sont fermées, ce qui fait bien notre affaire car nous ne dérangerons pas les skieurs ni ne serons dérangés par eux; par contre cela révèle sans doute un manque de neige ce qui va peut être nous poser problème, surtout pour l'exercice de recherche d'Arvas.
Le premier parking qui se présente est vierge de toute neige ainsi que ses alentours, alors nous continuons la montée vers le 2ème, puis enfin le 3ème où nous stoppons le minibus afin de décider de ce que nous allons faire. La neige est très peu présente, et là où nous allons monter, les raquettes seront inutiles aujourd'hui, nous les laissons donc dans le minibus avec les crampons et les piolets. Mais il fait grand beau, la vue est très belle et nous n'allons pas nous priver d'une randonnée à pied, comme les autres personnes que l'on voit de-ci, de là, dans cette zone. Nous prenons quand même les Arvas afin de bien mémoriser les opérations que nécessite l'utilisation de ces appareils, puis nous partons tranquillement, crème solaire tartinée sur les visages. Chacun choisit son terrain : neige, encore présente par endroits, piste parfois boueuse, herbe, tout est possible. Comme nous avons le temps, nous passons par les crêtes en suivant au mieux la ligne de crêtes qui permet ainsi d'admirer les vallées de chaque côté de notre route. Mihail, en tête, grimpe tout droit vers le premier sommet puis dans la foulée descend vers le col où il s'arrête pour nous attendre. Le reste du groupe dont les éléments arrivent en ordre dispersé, fait une petite pause là haut pour grignoter, se dévêtir et apprécier le point de vue. Puis, une fois que nous avons rejoint Mihail, nous continuons vers le sommet du Hautacam ou Soum de Dabant Aygue qui nous attend avec sa petite corniche de neige au sommet.
Un groupe est déjà là, et nous nous arrêtons à quelque distance pour poser les sacs et admirer le tour d'horizon qui nous est offert. Le sol est ici crépi de petites crottes de moutons, et nous devons nous asseoir avec prudence: il faut d'abord trouver un coin intact puis bien viser pour y installer son séant. Dominique et Mihail sortent les boussoles, et ils se régalent de "loger" les sommets qui garnissent le tour d'horizon; ils déplient même une carte IGN par terre pour vérifier leurs suppositions, c'est dire si le temps est calme et agréable. A tel point que certains n'ont sur le dos qu'un tee-shirt, et à manches courtes même!

C'est sous un magnifique ciel bleu et un soleil resplendissant que nous prenons notre repas de midi, on pourrait presque se croire au printemps! Un petit grand-père qui passe par là vient se présenter et nous questionner: " CAF de Pau, et 84 printemps pour lui ". Quand nous lui annonçons "CAF de Niort", il nous révèle avoir été contre la scission d'avec le CAF de Pau !!! ?‘?? Oulala, il doit commencer à perdre la boule se disent certains, mais ils se gardent bien de le lui faire savoir! Que nenni, le pépé se rattrape aux branches, et après avoir vaguement situé
Niort, il nous dit qu'il a confondu avec autre chose. Nous n'oserons pas lui en demander plus sur la scission en question! Il nous confie ensuite qu'il était militaire, certainement gradé car il nous signale avec malice qu'il faisait travailler les autres. Puis, après nous avoir donné son avis sur Ségolène Royal, il se remet en marche et s'éloigne, nous laissant assez impressionnés et admiratifs de son état et de sa forme. Nous aimerions bien être comme lui au même âge.
Nous continuons tranquillement notre pique nique. Au moment du café ou du thé, tout le monde met un point d'honneur a profiter de l'eau chaude des thermos, étant donné que tout le monde a mis la main à la poche pour cette prestation! Nous sommes bien, et nous en goûtons l'instant présent: nous prenons le temps d'admirer tous ces sommets qui nous environnent, nous prenons aussi le temps de faire des photos de groupe en profitant du trépied de Dominique pour ne pas avoir à se mettre et plat ventre dans les crottes de moutons! L'un ou l'autre ira faire un petit pipi à l'écart, juste avant que n'arrive un groupe de randonneurs, et c'est précisément cet endroit qui aura l'heur de leur plaire et qu'ils choisiront pour faire une pause: en voilà des gens qui ont du "pif"!
Puis nous repartons vers le minibus mais sans repasser par tous les sommets. Quelques genoux se rappellent au bon souvenir de leurs propriétaires, certains autres ont des problèmes de taupe qui pousse, mais cela n'empêche personne de rejoindre le parking où stationne notre véhicule. Il est perdu maintenant au milieu de très nombreuses autres voitures dont les passagers sont répandus un peu partout aux alentours des parkings. Les enfants glissent avec tout ce qu'ils peuvent sur les dernières plaques de neige qui subsistent encore sur les versants à l'ombre, d'autres jouent avec des ballons, certains avec des vélos aux pneus crantés. Il reste quelques forces dans des jambes de Dominique, Mihail, Emmanuelle, Samuel et Marie Claude qui laissent ici leur sac, et continuent vers la bosse de chameau, un petit sommet proche qui les tente encore. Parvenus au sommet, ils en redescendent puis rejoignent le parking par des chemins différents. Ils retrouvent leurs amis qui se sont changé pour la route, ont rangé les bagages dans le minibus, et attendent maintenant en buvant bière ou vin chaud, attablés à la terrasse d'un café.
Les nouveaux arrivants se changent à leur tour, et tout le groupe se reforme autour de la table du bar d'altitude. Chacun va se faire servir une boisson qui mousse, appréciable après les efforts et par un température aussi douce, et nous prolongeons encore un peu cette journée de rando qui nous a rempli les yeux et coloré la peau. Les premiers servis s'aperçoivent à temps qu'ils ont payé deux fois les consommations, et ils vont faire rectifier l'erreur avant que nous repartions vers le minibus. Nous sommes survolés par un avion qui passe très près du col, un ULM un peu plus haut, et dans le contrebas, des parapentes sont aussi à la fête dans les thermiques qui doivent lécher ce versant chauffé par le soleil.

C'est Dominique qui prend le volant et nous conduit vers la vallée. Dans la descente, de nombreux piétons marchent sur le bord de route, ou regardent les miniluges qui glissent sur les rails installés dans cet endroit. Nous perdons de l'altitude et, de nouveau, les tympans de Séverine la font souffrir; un palier de décompression est alors demandé au chauffeur, et nous stoppons quelques instants pour laisser à ses oreilles un temps d'acclimatation avant de rejoindre le fond de la vallée.

Nous ne sommes pas les seuls à avoir profité du beau temps: de nombreuses voitures arrivent de Luz, Gavarnie et Barèges, et il faut un peu réclamer le passage pour pouvoir emprunter la voie rapide vers Lourdes. Nous traversons Tarbes par le centre ville car c'est plus court (forfait kilométrique oblige) et, peut être aussi plus rapide, puis nous remontons vers le nord. Nous refaisons le plein du véhicule au Leclerc de Barcelone du Gers, mais il faut choisir la bonne file car l’orifice de remplissage est bien mal placé. C'est Laurent qui se charge de la conduite pour le retour dans les Deux Sèvres, sur une route bien encombrée jusqu'à Bordeaux. La nuit est tombée maintenant, et la portion de trois voies sera, sous nos yeux, fatale à deux
de nos prédécesseurs qui déclenchent les radars et appareils photos posés intentionnellement sur le bord de route; imparable pour un chauffeur un peu nerveux et pourvu de quelques chevaux sous le capot! ll n’est pas encore bien tard quand nous passons à Bazas, alors nous filons, prévoyant ainsi une arrivée à Niort vers 2lh 30, ce qui est encore raisonnable.
Dans le véhicule les paupières deviennent lourdes et des yeux se ferment; la radio tient éveillés les plus résistants. A l'approche de Gascougnolles le pilote, ayant quitté l'autoroute, met la radio un peu plus fort, et annonce en douceur aux passagers une arrivée et un atterrissage imminents. Sur le parking nos véhicules sont toujours là et nous attendent, ça tombe bien! Le coffre du minibus est déchargé de son contenu, chacun récupère les sacs et effets personnels, et procède au transvasement. ll ne fait pas bien chaud ici, cela ne nous incite pas à traîner, nous nous quittons donc après avoir échangé bises et poignées de main. Nous repartons, chacun vers ses appartements, sauf peut être Thomas et Séverine qui vont devoir encore faire un détour afin de restituer le minibus à notre loueur. Merci à eux de ce temps pris sur leur sommeil.

Bilan financier:

Nuits, petits-déjeuner, repas soir, Jurançon, taxe séjour, eau chaude: 42,70 Euros

Transport: 210 Euros de loc, G.O.:ll7,68 Euros, Péages: 47 Euros: 41,62 E/tête

soit un total de 84,32 Euros par tête.
 

CLUB ALPIN FRANCAIS NIORT
MAISON DES ASSOCIATIONS
12 RUE JOSEPH CUGNOT
79000  NIORT
Permanences :
07 49 54 26 04
Activités du club
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Alpinisme, Escalade, Randonnée, Raquettes, Ski de Randonnée, Spéléo, ...
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Venez le jeudi entre 18h à 21h ou le lundi de 18h30 à 20h00 à la salle de l'acclameur pendant les créneaux des écoles d'escalades, vous pourrez découvrir le mur d'escalade, les encadrants.

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